Dérrangés....(PV) {FINIT}

(Je joue donc Elkan et Ahadi.)

Elkan arriva d'un pas furtif. Personne ne l'avait encore vu et son frère l'avait aidé à quitter Outland. Il arriva près de son lieu de rendez-vous avec Akya. Rien que d'y penser, son coeur battait encore plus fort. Il voyait encore devant lui le beau visage de la lionne. Il sourit. Une vague de châleur le parcourut. Soudain, il la vit. Il s'arrêta un instant pour la contempler. Le soleil levant l'éclairait de ses rayons oranges. Qu'elle était belle! Il revint soudain à la réalité. Il se souvint qu'il devait faire très très attention. Sa relation avec Akya les mettait tous les deux en danger. Il s'avança sans faire de bruit, tel un chasseur.

Quand Akya le vit, il lui sourit. Il courut vers elle et frotta sa tête contre celle de la lionne. Il ne dit pas un mot. Il savait qu'il devait profiter de ce moment au maximum. Si Ahadi ou même un groupe de lionnes les voyait, ce serait foutu. Il savait qu'il risquait gros. Mais il ne pouvait rester si loin de sa princesse. C'était invivable. Il sourit à la lèche d'Akya. Il lui en fit une en retour.

"Pas mal. Et toi?"

Il lui refit un câlin en ronronnant. Quand ils se séparèrent, il la regarda dans ses beaux yeux bleus. Elkan s'assit et regarda Akya de là. Sa tête était à la verticale. Cette position lui faisait un peu mal au cou, mais qu'importe. Il lècha la patte de la lionne.

"Princesse, je suis à vos pieds." dit-il en riant.

Elkan rit. Il se retourna sur le dos. Ils étaient nez à nez. Il finit par se relever en souriant. Akya lui fit des lèches puis le repoussa au sol, s'appuyant sur lui. Il grogna pour rigoler. Elle se releva. Le jeune lion allait se lever quand il vit un autre lion arriver. Mufasa se jeta sur lui en grognant. Elkan se dégagea et fit face au prince de Prideland en grognant, lui aussi. Mufasa rugit et Alkan savait pourquoi. Il appelait quelqu'un. Mais il ne voulait pas partir. Les deux mâles se faisaient face, se regardant dans les yeux.

Quand retentit un puissant rugissement. Ahadi arriva, puissant et royal. Il se plaça, menaçant, à côté de son fils, devant sa fille. Il l'empêcha d'aller vers le Outlander.

"Je t'avais dit de ne plus le revoir!" hurla-t-il contre sa fille

Il se retourna d'un coup vers Elkan. Il s'approcha de lui.

"Quant à toi.."

Les sourcils froncés, le roi leva la patte pour gifler le jeune lion.

Ahadi fut bousculé par sa fille et, déséquilibré, tomba. Il se releva et rugit. Comment avait-elle osé? Ses sourcils étaient froncés et on voyait toute sa colère se refléter dans ses yeux. Il regarda son fils sauter sur Elkan et sa fille aller à l'aide de celui-ci. Elle se battait contre sa famille.

Elkan roula au sol et cria quand Mufasa le mordit. Il essaya de le repousser avec ses postérieures mais n'y arriva pas. Akya vint à son aide et fit reculer le lion, tandis que le prince Outlander se relevait. Elkan saignait à la gorge mais pas très fort. Il avait mal, cependant. Il regarda Mufasa d'un regard noir.

Elkan sentait Akya serrée contre lui. Elle tremblait. Lui aussi. Elle le défendait contre sa propre famille. Le jeune lion l'admirait pour cela, mais il se demandait si elle se rendait compte des risques qu'elle prenait. Il ne connaissait Ahadi que par des on dit et la violence qu'il avait faite preuve envers lui. Même si Akya était la princesse, elle pouvait toujours être exilée. Plus apeuré, maintenant, il regardait le roi, les pattes légèrement pliées.

Ahadi regarda sa fille d'un air assassin. Comment osait-elle le défendre? Lui, le fils de son pire ennemi? Celui qui convoitait le trône depuis toujours. Quand elle dit qu'Elkan était comme eux et contesta son jugement, Mufasa lui imposa le silence. Le roi rugit à nouveau et envoya un coup de patte à sa fille. Pas trop fort, mais suffisamment pour l'envoyer à terre et l'étourdir un petit temps. Uru ne serait pas contente mais elle comprendrait sans doute la réaction qu'il avait eue face à sa fille. Il se retourna vers Elkan, désormais seul, en grognant.

Elkan se saisit à la baffe du roi à sa fille. Il gémit, comme s'il ressentait la douleur aussi. La princesse valsa à quelques mètres. Inquiet pour elle, il aurait voulu aller voir, mais il n'osait pas bouger. Il regarda tour à tour Akya et Ahadi. Il espérait qu'elle n'avait rien. Non. Elle se relevait déjà. Au fond de lui, il sourit et se dit qu'elle était vraiment courageuse. Il reposa son regard sur le roi qui avançait vers lui, menaçant. Il recula. Il entendit crier Akya et vit qu'elle était immobilisée par son frère. Elkan hésitait entre s'enfuir et rester. Dans le premier cas, il serait vu par Akya comme un lâche et il ne voulait pas la perdre. D'un autre côté, s'il restait, il risquait sa vie. Il regardait la princesse.

Ahadi regarda ses enfants se battre. Tant de combats et pour quoi? Ce prince. Il n'en méritait pas tant! Il rugit face au jeune lion.

"Quitte ces terres. Tout de suite!!!" hurla-t-il

Il se retourna vers ses enfants. Il regarda sa fille avec des yeux foudroyants.

"Toi, tu rentres immédiatement au Rocher!!"

Ce ton était imposant. Elle n'avait pas le choix. Si elle résistait, ou essayait, ça irait mal, très mal pour elle. Ahadi savait qu'elle connaissait les risques. Si elle restait butée, elle mettait sa vie, et celle d'Elkan en danger.

Elkan regarda une dernière fois la princesse. Tout son amour se lisait dans ses yeux, mais il n'avait pas le choix. Il se retourna et partit en courant vers ses terres. Heureusement, les Outlanders se blessaient souvent, ce qui lui éviterait de devoir s'expliquer sur ses blessures. Une larme coula le long de sa joue. Il aurait voulu pouvoir faire quelque chose pour elle mais il en avait été incapable. Il se sentait lâche.

Ahadi tourna violement sa tête vers sa fille quand elle l'insulta. Il se retint de lui redonner un coup de patte. Il rugit quand elle lui tint tête.

"Ce n'est pas une question. Tu n'as pas le choix." lui dit-il en s'approchant en en séparant clairement tous les mots

Il grogna. Si elle se rebutait encore, il appellerait les lionnes. Ils n'étaient pas loin et avec du renfort, Akya ne saurait pas partir. Ils se battraient même, s'il le fallait.